Demon Days
"He is haunted by a demon, a demon against which he feels powerless, because in its first manifestation it has no face, no name, nothing; and the words, the poem he makes, are a kind of exorcism of...
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le 21 mars 2013
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1
J’ai un peu de mal à comprendre le consensus global autour de ce bouquin et les rares critiques négatives du site sont totalement décrédibilisées pour avoir été écrites par des personnes qui n’ont même pas lu le livre jusqu’au bout. Donc, malgré la difficulté que j’ai à rédiger un texte clair pour exprimer mes opinions, me voila tout de même dans l’obligation de pondre un petit quelque chose pour essayer de rétablir une sorte d’équilibre.
Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais, pour résumer, Le démon, c’est l’histoire d’un mec assez banal, Harry, en plein dans l’american dream avec beau boulot, belle femme, belle maison, ascension sociale, richesse etc… Mais Harry a quelques problèmes psychologiques qui le pousse à rejeter la monotonie du quotidien en cherchant du danger sous différentes formes qui pourraient redonner du piquant à sa vie. Il commence par chatouiller de la femme mariée, puis au fur et à mesure du bouquin ça s’amplifie et ça dégénère.
D’une certaine manière, ça m’a pas mal fait penser à American psycho. Un certain nombre de thèmes sont similaire que ça soit la concurrence au travail, les relations hommes/femmes et surtout l’aliénation du quotidien qui pousse au crime. Le démon ayant été écrit 15 ans plus tôt, il faut donc lui reconnaitre un côté novateur et rentre dedans qu’on ne trouve peut être pas tant que ça dans la littérature à cette époque (mais là je ne m’avancerai pas trop car je ne m’y connais pas assez). Pour vous donner une idée, le roman commence quand même par “Ses amis l’appelaient Harry, mais Harry n’enculait pas n’importe qui.”
La où le roman pèche, ça n’est donc pas au niveau des thèmes relativement bien traités, mais plutôt au niveau de la forme et de l’enchainement des idées.
A un niveau purement formel, la plupart des choix sont discutables (les lignes qui commencent en milieu de page), faciles (beaucoup de majuscules) ou désagréables (pas de guillemets ni de tirets, souvent difficile de faire la part entre les dialogues directs et indirects ou de savoir qui parle) ce qui rend la lecture parfois pénible.
Pour ce qui est des idées, l’auteur se prend à son propre piège d’avoir voulu centrer complètement son roman sur le personnage de Harry en ne détaillant que ce qu’il se passe dans sa tête, mais rien de ce qui se déroule autour de lui. Par exemple, son travail n’est jamais décrit explicitement, on sait qu’il bosse dans un bureau et qu’il traite tel ou tel dossier, mais on n’en connait jamais les finalités. C’est une idée qui peut sembler intéressante au premier abord, mais qui très vite, et comme ce n’est pas le seul exemple, fait qu’en tant que lecteur, on n’a pas grand chose à se mettre sous la dent.
On tourne en rond dans la tête d’Harry qui n’évolue finalement pas tant que ça au cours du roman, et malgré l’arrivée salvatrice de quelques personnages secondaires comme le psy ou le cardinal à la fin (mais complètement sous traités), on s’ennuie ferme. On sent d’ailleurs que l’auteur est pris à son propre jeu car parfois, il ne peut s’empêcher de passer en narration interne au personnage de Linda (personnage féminin principal du livre) en s’écartant alors de Harry.
Le démon n’est donc pas un mauvais roman car il aborde des thèmes dignes d’intérêt et d’une manière que j’imagine novatrice et peut être dérangeante à l’époque, mais ses partis pris de rédaction font que malgré sa courte pagination, on s’ennuie tout de même beaucoup, et on n’est pas mécontent quand on arrive enfin au bout.
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Créée
le 28 juil. 2016
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