Cette série de bouquins sont des « essais«. Un essai n’est niun ouvrage scientifique, ni un ouvrage philosophique, ni un ouvrage littéraire. Par conséquent, l’auteur ne cherche pas à valider ses propos avec des preuves empiriques, créer un système logique cohérent, ce qui est propre d la philosophie (et des mathématiques), ou à avoir une qualité littéraire poussée. Trois regrettables absences qui font, qu’en général, un essai est une œuvre médiocre.
Et avec Beauvoir/ Madame Sartre, on touche le fond. Avec Monsieur Sartre aussi, mais, ça, c’est un autre sujet.
L’ambition assumé de ces livres, pour ne pas dire étrons, est de présenter une monographie sur la condition féminine depuis les origines. Pour un esprit rationnel, il devrait y avoir au moins trois domaines scientifiques mobilisés. Premièrement, la biologie, au sens large, pour étudier quelles sont les différences d’ordre…biologique entre femmes et hommes. Différences qui pourraient justifier, ou infirmer l’utilité d’une distinction sociale entre les deux sexes. Deuxièmement, l’Histoire, afin de voir quelles ont été en réalité les différents rôles attribués aux hommes et aux femmes dans différentes sociétés humaines. Troisièmement, la sociologie, afin de comprendre pourquoi ces différences existe.
Ce » simple» programme de recherche ferait trembler n’imorte quel scientifique un tant soit peu sérieux. Et pour cause, la tache serait immense, fait appel à des compétences transversales qu’un homme (ou une femme d’ailleurs) seul ne peut pas avoir les compétences requises.
Mais bon, Beauvoir, l’approche scientifique, qui est, et j’insiste, la seule manière d’aborder correctement la place de la femme dans les sociétés humaines, elle s’en fout. Elle préfère s’enfermer dans de l’analyse de texte littéraire et une pseudo philosophie existentialiste Sartrienne (qui, au passage n’est que du Heidegger ma recraché).
Ainsi, dans ce pensum, s’enchainent nombre de propositions irréfutables, et par conséquent pas pertinentes pour un sou. J’ai été, plus haut de mauvaise foi. Oui, Beauvoir utilise parfois la science historique (mais mal, comme beaucoup de pseudos philosophes). Cependant, à côté, on a des délires sur le « complexe de la castration vécu par les femmes «, ou ses réflexions sur l’immanence et la transcendance. Ces idées-là, ont-elles une réalité concrète qui pourraient être vérifié par des faits empiriques ? Réponse non. Rien n’est démontré avec la rigueur qui sied au sujet. Le lourd édifice Beauvoirien n’est rien d’autre qu’une série de réflexions personnelles, sans tête ni queue (autre que l’appendice Sartrien).
En conclusion, je dirais qu’il faudra donc trouver d’autres explications que celles fantasmées bar Beauvoir.
Pour finir sur une note positive, je recommanderai « Une chambre à soi « de V.Woolf. Iic, nous avons un ouvrage avec une vraie qualité littéraire, et avec une ambition moins démesurée que Beauvoir. C’est bien mieux ainsi.