Harry Whittington est un écrivain américain, réel forçat du travail qui a pu pondre des dizaines d’ouvrages dans différents styles, tant policiers, que western ou à l’eau de rose comme dirait Wikipédia. Malgré le nombre, on est cependant plus proche d’un Dumas que d’un Simenon, par une écriture simple, que l’on pourrait assez facilement raccrocher au feuilleton.
Le diable à des ailes s’inscrit dans le polar noir classique des années 60. Il s’agit d’un ouvrage narrant la préparation et la réalisation d’un hold-up par un ancien militaire, la spécificité tenant ici au fait qu’il s’agit d’un pilote de ligne et que les scènes se passent donc plus sur le tarmac que dans les tripots de Boston.
D’une écriture enlevée, très « page-turner » avant l’heure, Harry Whittington nous fait passer ici un court mais agréable moment, qui arrive presque à cacher la pauvreté des dialogues, notamment pour le personnage féminin, qu’on dirait aussi binaire qu’un PNJ de jeu de rôle 32bits.
Livre de plage ou de métro, clairement au-dessus de ce qu’on pourrait qualifier de littérature de gare, mais à des lieues de ce que pourrait pondre un Dennis Lehane ou un James Ellroy avec le même pitch.