Saviez-vous qu’il existe encore des endroits en Amérique où l’on fait sa propre loi ? En rencontrant le personnage de Léonard Moye, on découvre un vieil homme plutôt farfelu mais qui porte en lui ses propres valeurs et qui ne lâche rien. Lorsque la jeune Maya à peine dix-huit ans débarque dans son champ, il n’a d’autre choix que d’assurer la protection de la demoiselle en détresse. Maya fait partie du cheptel de prostituées appartenant à Mexico un proxénète sans foi ni loi qui a décidé de la faire disparaître. Maya a pu entendre des informations venant de son client qui n’est autre que le maire de la ville dès lors elle doit mourir. Léonard apparaît comme un antihéros, assurer la protection de Maya devient sa mission, pour notre plus grand plaisir. On découvre au travers du récit de Peter Farris, la violence établie comme règle dans un monde sordide de macs, de flics corrompus et de politique pervers mais aussi le côté rural d’une Amérique profonde. Les descriptions de la Géorgie du Sud nous entrainent dans une nature hostile où les alligators peuvent rendent de fiers services. Léonard et Maya vont former un drôle de couple, deux fortes personnalités qui vont se trouver, une sublime rencontre. J’ai aimé ce livre pour ces personnages éclatants, violents et lubriques, pour le style de l’auteur, sans concession une plume acérée qui va doit au but et sait nous toucher au cœur. Tout le travail sur la psychologie des personnages se révèle être passionnant. Les thèmes comme la rédemption, la transmission sont ceux qui m’ont le plus plu. C’est bien écrit, ça se lit d’une traite ou presque, il y a aussi des moments d’émotion et de tendresse qui ne font que renforcer le côté brut de décoffrage des personnages. J’ai hâte de retrouver cet auteur dans un prochain titre. Bonne lecture.
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