Dans le Saint-Empire, durant le Moyen-Age, un seigneur, Goetz, commet crime sur crime, trahison et massacre, non pour obtenir quelque chose de particulier, mais pour le mal, et pour tromper son ennui.
Suite à une discussion avec un prêtre, il pense à changer d'attitude...
Quelle pièce remarquable ! Quel chef d'oeuvre ! J'aime beaucoup Sartre d'habitude, mais là, il se surpasse, il atteint au génie ! Naturellement, il s'agit d'une pièce philosophique. Ne vous attendez pas à une reconstitution précise du moyen-âge allemand... D'ailleurs, personne, si ce n'est les philosophes et intellectuels durant leurs débats, ne parle de cette manière.
Il est question, ici, de dilemmes moraux, de la volonté de dieu et de la manière de vivre sa vie.
A coté du héros et de ses questionnements, on a un petit curé, au début déchiré entre sa vocation d'home d'église et sa volonté d'aimer les pauvres (qui aura une évolution intéressante et qui sera d'ailleurs le premier - si vous avez bien lu la pièce - a réaliser ce que Goetz réalise à la fin), il y a aussi Catherine, femme violée et violentée par Goetz, mais qui finit par l'aimer, et Nasty, le prophète des paysans qui conteste l'autorité et la justice des prêtres au nom de la justice authentique.
Si toutes ces questions de bien et de mal, de dieu et de l'homme vous intéresse, cette pièce est un indispensable.