Pons est mourant. Il ne meurt pas tant de son hépatite que de de la méchanceté des gens à son égard. Toutes sortes d'individus tournent autour de lui dans l'intention de capter son héritage : un fantastique bric-à-brac de peintures accumulé au fil des décennies et valant une fortune.
La scène d'exposition/introduction au motif du roman est un peu longue. En fait, il faut attendre la moitié du roman pour que Balzac nous prévienne : voilà, le drame peut commencer.
Aussi, les accents (ici, un allemand) à moitié compréhensible m'ont quelque peu fatigué, mais c'était déjà le cas dans "splendeurs et misères des courtisanes".
Le génie de Balzac consiste à nous montrer les dissimulations, la méchanceté, le petitesse des gens. La portière/concierge Cibot s'avère particulièrement abject. Prête à toutes les fêlonies, elle serait devant le tribunal incapable de voir le mal qu'elle a fait. La société semble guidé par l'argent et par l'appétit pour le beau sexe (dans la cousine bette mais pas ici). Sur ces sujets Balzac est très fort. Quand on lit Balzac, on se sent... désillusionné. Même si à mon avis, Maupassant conçoit des histoires encore plus cruelles.
Le seul personnage probe là-dedans est cet allemand, Shmocke, éternel ami de Pons, mais cette bienveillance, cette loyauté ne va pas sans une certaine sottise... C'était aussi le cas d'Adeline Hulot dans la cousine Bette.
Enfin, j'ai noté un curieux passage où balzac encense les sciences occultes...
Bref, un bon roman, tout le génie de Balzac y est.