Un roman emprunt de réflexions sur la manipulation de masse et la soif de pouvoir.
Les personnages principaux de cette histoire ont tous pour point commun ceci : l'ambition.
Mais les sentiments les ont tous plus ou moins fait dévier de leur trajectoire. Tous sauf Palmer Eldritch qui a accepté d'endurer des années de labeur et solitude pour réussir à extraire de la planète Proxima le contenant permettant la création de la drogue suprême : le K-Priss. Un produit permettant, après sa prise, de modeler un univers à sa guise.
Phillip K. Dick, avec sa sublime inventivité, nous a non seulement conté une charmante histoire, mais il a aussi eu pour désir, je le pense, de questionner les lecteurs sur l'égocentrisme humain, l'avancée technologique, des impacts environnementaux des terriens sur la planète bleue; et de la dystopie générale dont il pourrait en résulter.
Un savoureux mélange d'idées que l'auteur américain a réussi à organiser en un peu plus de deux cent quatre vingt pages, ajoutant une étincelle supplémentaire à ses pages enflammées.
L'écrivain aurait bien pu étendre la longueur de sa narration tant les sujets du livre sont nombreux et complexes. Mais bon, c'est aussi dans l'équilibre et le dosage des lignes et des phrases que nous pouvons observer la grandeur de ce que nous lisons !