Le Dix-huit brumaire par Tempuslegendae
Le neuf novembre 1799 est au calendrier grégorien ce que ce dix-huit brumaire de l’an VIII appartient à Napoléon. Il fallait tout simplement que la Révolution puisse survivre, une décennie d’effervescence pour rien n’aurait été concevable pour aucun des partis, pire, la France en aurait été affaiblie. Mais tout ceci n’est un secret pour personne. Est-ce la conséquence logique de la journée du 10 août au palais des Tuileries, de la fuite du roi à Varennes ou de la fraîche victoire de Valmy? Peu importe, le 21 septembre 1792, la Convention proclame bel et bien cette République de l’an I. Huit années plus tard, après le Directoire, beaucoup de français, désormais républicains dans l’âme, estimaient indispensable le remplacement du pouvoir en place. Pouvoir enfin rebâtir une république saine sur les ruines de la Liberté…Imaginez une scène qui se déroule au château de Saint-Cloud, BONAPARTE, devant cinq directeurs tenus en échec par une politique d’abus personnels, responsable de désordres financiers et autres, prend le risque de son Coup d’État. Ce célèbre dix-huit brumaire à six heures du matin, les plus hautes instances militaires sont convoquées dans un petit hôtel de la rue de la Victoire. Le commandant de la division de Paris arrive au ralliement bien tôt, à peine préparé, et BONAPARTE lui lance: «Eh bien LEFEVRE, vous, l’un des soutiens de la République, la laisserez vous périr entre la main de ces avocats?» La suite, nous la connaissons, BONAPARTE offre son sabre au Général, lequel lui répond: «Oui, jetons les avocats à la rivière! » Jacques BAINVILLE, auteur de ces trois journées, crépuscule des Lumières, a apporté des biographies de valeur concernant NAPOLÉON. La lecture de ses œuvres est vraiment aisée. Faîtes comme moi, osez parcourir les beaux livres d’une fière épopée!