Les poilus sont à l'honneur dans ce roman. Ce témoignage relate l'horreur des tranchées et les conditions de vie épouvantables d'une escouade. Mais le meilleur du roman, c'est la camaraderie, avec des dialogues grossiers d'époque que l'on a plaisir à redécouvrir. Certains passages sont poignants.
Ce ne sont pas des soldats : ce sont des hommes. Ce ne sont pas des aventuriers, des guerriers, faits pour la boucherie humaine. Ce sont des laboureurs et des ouvriers qu'on reconnaît dans leur uniforme. Ce sont des civils déracinés. Ils sont prêts. Ils attendent le signal de la mort et du meurtre ; mais on voit, en contemplant leur figure entre les rayons verticaux des baïonnettes, que se sont simplement des hommes.