Une note peut-être un peu dure pour un roman qui sait être divertissant et qui ne se lit pas sans déplaisir, mais ce livre n'est pas parvenu à me garder accroché jusqu'au bout. Malgré un aspect pulp parfois réussi (de la violence crue, de l'humour noir, des situations absurdes...), on s'ennuie assez rapidement devant le manque d'originalité du récit. C'est ultra-classique. Certes le roman est de 1987, mais depuis (et même avant) on a eu notre dose de post-apo, on connaît le sujet, et on ne retrouve pas ici d'identité particulière. Les ressemblances avec Le Fléau de Stephen King, sorti 10 ans plus tôt, sont flagrantes, et McCammon n'est pas de la même trempe.
La narration alterne entre plusieurs personnages, vivant en simultané des événements similaires en divers lieux des États-Unis. Ce choix rend l'avancée de l'intrigue redondante. Les problématiques sont les mêmes. Les chapitres sont courts mais l'absence d'ellipse, le besoin de raconter chaque moment, donnent l'impression de faire du surplace.
Le surnaturel pastiche lourdement S. King et m'a semblé faire tâche dans cette histoire. Un antagoniste s'avère être le diable, ou quelque chose comme ça, c'est autant subtil qu'une bombe atomique.
Si vous connaissez peu de romans du genre, ça pourrait malgré tout vous plaire ! Mais préférez-lui Le Fléau, ou mieux encore Malevil (Robert Merle).