Enténébré par son passé et sombrant dans la folie, le père resurgit dans la vie de la mère et du fils après des années d’absence. Il les entraîne aux Roches, dans une maison délabrée au fond des bois, où il a passé une partie de son enfance...
Violent, sensuel et angoissant, “Le fils de l’homme” est un roman qui ne vous laissera pas indemne. Au début, j’ai eu du mal à rentrer dans le récit. Un malaise permanent, une ombre planent sur la mère et le fils et rendent le lecteur impatient, capricieux. On ne sait jamais sur quel pied danser avec ce père tantôt sinistre, tantôt dévoué à sa famille. On n’ose pas l’admettre, mais on veut du sang, du sale, du violent. Et en même temps, c’est ce qu’on redoute par-dessus tout.
Au fil du récit, on comprend pourquoi l’auteur prend son temps avant de dévoiler la violence de ce huis clos familial. Le père sombre doucement dans la folie et la tension monte petit à petit. C’est justement cette imprévisibilité, cette maîtrise absolue du suspens qui font toute la richesse du roman. Et bien entendu, l’écriture irréprochable et saisissante de Jean-Baptiste Del Amo, qui m’avait déjà séduite dans “Une éducation libertine”.
En bref, ce n’est pas du glauque pour faire du glauque. La violence psychologique subie et administrée par le père prend aux tripes, on assiste à la transmission de cette fougue de père en fils. Car un homme violent a un jour été un fils, c’est inéluctable.
Encore un super roman de Jean Baptiste Del Amo. Prochaine étape : Règne animal !
https://youtu.be/UEu-t3kr0A8
Qui de mieux qu’Extrawelt pour accompagner cette lecture ❤️
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