Le Fléau, tome 1 par LeChiendeSinope
Les virus mortels, c'est génial. Je frissonne de plaisir quand l'actualité nous annonce que Monseigneur Ebola (copyright JMLP) fait des ravages, ou qu'une nouvelle grippe a forcé des écoles sud-américaines à fermer. C'est un plaisir morbide tout à fait scandaleux mais que j'assume. La panique, les aéroports qui ferment, l'OMS qui s'inquiète, les médias qui se déchaînent jour et nuit pour nous raconter le calvaire des malades... Fascinant, je vous dis. Evidemment, si d'aventure un virus mortel touche la France, je serais le premier à chialer sous les jupes de ma mère et à prier le bon Dieu pour que cette horreur cesse immédiatement.
Ceci étant dit, j'adore les films ou livres qui traitent de ces sujets. Aussi, Stephen King qui s'en empare, le roi des pageturners, c'est forcément appétissant. Le début du premier tome, qui narre la contagion progressive, est excellente. On s'y croirait. Le problème, c'est que passé ce premier quart des 1500 pages que composent ces deux tomes, la tension redescend, et le monde post-apocalyptique décrit par King donne aux romans des allures de road-movie par moments ennuyeux. Et King tombe dans ses travers : une louche de mystique par ici, une cuillerée de paranormal par là, le tout avec des allusions métaphoriques fort peu subtiles. Dommage, puisque comme d'habitude les personnages sont intéressants, et certaines scènes (je pense à celle du revolver dans l'anus) oscillent entre l'absurde, le grotesque et le génie.
Assurément pas le meilleur King, loin d'être le pire, Le Fléau aurait mérité d'être plus court. Peut-être aurais-je ainsi préféré la première version du livre, lourdement amputée, plutôt que celle-ci, largement allongée...