Complètement passé à côté de cet auteur durant mes recherches sur la littérature japonaise, je découvre donc le nobélisé Kazuo Ishiguro avec “Le géant enfoui” (2015).
L’histoire se déroule dans l’Angleterre post-Arthurienne qui fait suite à une période de guerre entre bretons et saxons. C’est dans ce cadre qu’un couple de personnes âgées part à la recherche de leur fils, longtemps oublié à cause de la brume qui sévit et qui rend la mémoire des Hommes volatiles.
Pour moi, ce livre raconte l’histoire d’un couple à la poursuite de chimères. Entraîné par le vague souvenir d’une période antérieure plus heureuse, ce couple part en quête de leurs souvenirs. Le fils n’est ici que le catalyseur, puisqu’il n’est pas dit que ce dernier ait réellement existé.
Au-delà de son décor médiéval et fantastique, “Le géant enfoui” est une réflexion intéressante et mélancolique sur la mémoire, l'oubli et le rôle qu'ils peuvent avoir dans la vie des individus comme dans celle des pays et des peuples. En cela, ce livre est une allégorie du monde contemporain, avec l’héritage des guerres et de tous les squelettes qui ont été enfouis pour arriver où nous en sommes aujourd’hui.
Pour conclure, ce livre est au mieux intéressant, malgré certains passages qui donnent à réfléchir et permettent la libre interprétation, j’ai finalement peu à dire sur celui-ci que se soit en bien ou en mal.