Un Jeudi matin, Arthur Dent découvre avec stupéfaction que des ouvriers ont ordre de détruire sa maison située sur le passage d'une future déviation.
Un peu plus tard le même Jeudi, l'humanité découvre avec non moins de stupéfaction que des ouvriers extraterrestres ont ordre de détruire la Terre située sur le passage d'une future déviation spatiale.
Je le dis souvent, un livre c'est fait pour être lu et relu. Après une relecture, trois possibilités : une confirmation de notre première impression ; une déception, un livre qu'on appréciait étant jeune qui s'avère avoir mal vieilli ; ou, comme c'est le cas ici, une excellente surprise.
En effet, la première fois que j'ai lu le Guide du Voyageur Galactique, j'en avais gardé un souvenir assez mitigé. Celui d'un roman drôle mais décousu, qui serait plus une suite de gags qu'une histoire bien construite. À la même période, je découvrais les Annales du Disque-Monde et il n'y avait pas photo, Terry Pratchett surclassait Douglas Adams.
À la relecture, pourtant, je suis bien forcé de réviser mon jugement. Ce roman est une pépite d'humour, avec des trouvailles géniales à chaque page – le pot de pérunias, "Merci pour le poisson !", Marvin, quarante-deux. Un vrai régal pour l'amateur d'humour british décalé. Et l'histoire n'a rien de décousue, au contraire. Je ne comprend vraiment pas, moi qui apprêcie tant Pratchett et la Science-Fiction, comment j'ai pu être aussi tiède à ma première lecture.
Allez, pour chipoter, je dirais que la fin est un peu trop abrupte et laisse un goût de trop peu en bouche. Mais quatre tomes m'attendent alors est-ce vraiment un défaut ? Le voyage est loin d'être terminé !