Arthur Accroc est un britannique d'une trentaine d'années, il a quitté le tumulte de Londres pour la campagne. Un matin, au réveil, il voit sa maison entourée de bulldozers, en demandant des explications on lui explique que sa maison doit être démolie afin de construire une déviation, et que si il s'était rendu au cadastre, il en aurait été informé. Il entreprend alors de se coucher devant l'un des engins pour protester. Arrive alors Ford Escortt, un ami à lui que tout le monde considère comme un excentrique. En fait, il est un extraterrestre venu de Bételgeuse, venu sur Terre pour écrire des articles pour le célèbre Guide galactique. Ce dernier convainc un ouvrier de prendre la place d'Arthur devant les engins le temps que les deux compères aillent boire un verre. Arrivés au bar, le journaliste venu d'ailleurs annonce tout net à tout ceux qui veulent l'entendre que la fin du monde est imminente, la race des Vogons va détruire la planète, car elle se trouve sur l'axe d'une voie expresse hyperspatiale en cours de construction. Par chance, Escortt a un autre talent qui va sauver la vie aux deux hommes, il connait toutes les ficelles de l'astrostop, et ils vont être pris au vol par les cuisiniers du vaisseau Vogon, qui feraient tout pour embêter leurs patrons. Hélas, ils sont découverts, et non content de les expulser du vaisseau, le capitaine va aussi leur déclamer un de ses poèmes, alors que la prose vogonne est connue pour être l'une des plus exécrables de l'univers. Cette fois encore, ils sont sauvés in extremis et recueillis par Coeur-en-or, astronef volée par le farfelu président de la galaxie : Zappy Bibicy. La machine a la particularité d'être génératrice d'improbabilité. Les aventures de nos héros ne font que commencer, le guide du routard galactique leur sera très utile pour affronter des mondes souvent plus étranges qu'hostiles.
J'avais vu le film tiré de ce roman il y a quelques années, intriguée par le titre original, je l'avais trouvé plutôt sympa, même si on s'y perd un peu. Puis il y a peu je me suis rendu compte que le roman était apprécié non seulement des amateurs du genre mais aussi par les lecteurs en général. De plus, j'aime lire les œuvres qui ont inspiré des films, la plupart du temps le support original est meilleur. J'ai tout de suite vu une ressemblance avec les écrits de son compatriote, Terry Pratchett, et notamment ses Annales du Disque-Monde. Ils ont un humour absurde typiquement anglais et bien que je n'aime ni la science-fiction ni l'héroïque fantasy, tout deux ont su me faire aimer leurs navettes spatiales ou leurs dragons. Ils savent prendre les clichés de leur genre et les détourner ou alors les utiliser de façon ironique, si bien qu'on a l'impression de lire un roman d'un type différent. Toutefois si il faut continuer l'analogie, je dirais que les "gags" d'Adams sont plus attendus, et plus puérils (même si pour ce point la traduction peut-être mise en cause), tandis que les péripéties du Disque-Monde sont un peu plus fines, la preuve elles arrivent encore à m'étonner après trente tomes. Cela dit, le roman est drôle et à ne pas prendre au premier degré, j'aime l'idée des robots et ordinateurs qui ont une personnalité (Eddie ou Marvin), un thème souvent utilisé, mais jamais dans cette optique que je sache. Je n'irai pas jusqu'à lire la suite du guide, je ne me suis pas assez attachée aux personnages, trop "clowns", peu m'importe ce qu'ils peuvent devenir. Mais je ne regrette pas cette lecture, qui est une vision originale et intéressante d'un monde avec lequel je me croyais pourtant incompatible.
