C'est l'un des romans de Jean-Christophe Grangé qui m'a le moins plu. Mais c'est ainsi, il alterne souvent dans ce que j'estime être sa qualité.
Seulement, en faisant revenir certains personnages, ce dernier donne l'impression de patiner, de manquer d'inspiration. Il donne l'impression de tenir une idée, celle de faire revenir coûte que coûte Niemans puis Ivana, sans tenir d'intrigue digne de cette idée. Alors les personnages sont bien campés, mais les scenarios sont poussifs et manque de violence.
Il enchaîne d'ailleurs : La dernière chasse, puis Le jour des cendres donnent l'impression de se contenter de petites intrigues faussement captivantes, dans des endroits bien plus clos qu'à l'ordinaire et qui passent parfois même à côté du véritable aspect haletant de l'idée ! Comme si, plus préoccupé par ses personnages que par leurs aventures, on assistait à de plates retrouvailles.
Ici, par exemple, cette fameuse clinique eugéniste est le véritable enjeu du scénario : là on retrouve l'esprit torturé de Grangé, son côté dérangeant. C'est cela qu'on aimerait voir détaillé et prendre une part considérable de l'intrigue ! Au lieu de cela, trois pauvres chapitres de quelques pages y sont consacrés, comme une apothéose, alors qu'un meilleur Grangé en aurait fait le fer de lance de son ouvrage tout entier.
Bref, on voit ici peut-être un manque d'allant, d'envergure, d'ambition.
Ce n'est pour autant pas la fin de Grangé ! Les promises retrouvaient déjà un auteur fin et plein d'idées dérangeantes !