Le Journal de Bridget Jones par VirginiA
Dans une Angleterre des années 90, où les londoniennes célibataires picolent en regardant la télé mais rêvent encore de romance à la Jane Austen, Helen Fielding, qui avait sans doute passé trop de temps à regarder l'adaptation BBC de Pride and Prejudice (celle avec Colin Firth en Mr. Darcy) imagine ce que serait une héroïne austenienne à la fin du XXe siècle.
Elle en reprend la trame de base - une femme seule, pas exceptionnelle, mais pas nulle non plus, confrontée aux impasses de sa condition dans son siècle, et prise entre deux hommes, Mr Right et Mr Wrong. Elle s'amuse à tordre un peu le cou aux préjugés romantiques de base d'une génération de trentenaires, car oui, Bridget Jones est bien moins classe que Lizzie Bennet.
Au-delà des histoires de cœur qui foirent ou réussissent, on accompagne cette femme qui apprend à s'accepter et qui arrive finalement à être seule avant de pouvoir être avec quelqu'un. C'est aussi le portrait au vitriol d'une génération urbaine, velléitaire, qui s'en remet à des self-help books, qui se nourrit de culture télé, bref, d'une Angleterre un peu beauf.
Dommage que le film ait ramené cette histoire à une simple romance (c'est un peu le sort réservé aux romans de Jane Austen, du reste, c'était à prévoir), c'était un peu l'hymne d'une génération, malgré ses indéniables défauts. Ah, et parce que je vous en voudrais de me prendre pour une fana de chick litt, j'ai jamais ouvert un Gossip Girl ou un Shopaholic de ma vie.