On ne sait toujours pas qui est cet anonyme (un américain assurément) mais on peut affirmer sans sourciller qu'il a du talent pour raconter ses histoires. Le Livre de la Mort est dans la même veine que les trois épisodes précédents, c'est à dire un savant cocktail d'humour, de violence et de fantastique. Notre cher Bourbon Kid, J.D pour les intimes, décide de revenir d'entre les humains banals et chiants pour détruire une bonne fois pour toute la menace vampire qui règne sur Santa Monega. Pour cela, il devra pactiser avec le diable. Aïe ! Ramsès Gaïus, le grand méchant, projette de tuer tous les humains pour conquérir le monde (rien que ça) et pour cela il a besoin de l'aide de Jessica la reine des vampire ainsi que du Livre de la Mort afin de tuer notre héros plutôt caractériel lorsqu'il a bu une lampée de bourbon. On retrouve évidemment l’inénarrable Sanchez, le pleutre, idiot, grossier, fumiste, enculé, bon à rien et accessoirement tenancier du bar le Tapioca mais qu'on adore tous ! Dans ce volume, il quitte le comptoir insalubre de son bar pour revêtir l'uniforme de policier... Un délice ! Certains passages sont à mourir de rire notamment le combat entre la bibliothécaire et Sanchez dans le commissariat avec le balai plein de merde (p. 106) ou encore Sanchez lorsqu'il appelle des renforts policiers et qu'il précise, à la fin de la communication au talkie-walkie, qu'il a des donuts histoire que les flics rappliquent rapidement (p. 172). Je ne parlerai pas de la course-poursuite entre Sanchez et des filles scouts assoiffées de sang... (p. 265) L'humour distillé un peu partout est toujours aussi efficace même si l'histoire part un peu en couilles à certains moments et que la fin peu s'avérer un peu décevante pour les plus exigeants d'entre vous. Dans l'ensemble, ce roman est agréable à lire pour ceux qui ont aimé les trois premiers livres, on reste définitivement dans la même veine et je dois dire que ça se lit plutôt rapidement : anonyme a tendance à très bien gérer la teneur des ses chapitres et le suspense à la fin de ceux-ci. Un très bon point donc qui ravira les personnes peut habituées à lire des grandes tartines sur 600 pages. Encore une fois, l'écriture d'anonyme est hyper cinématographique à tel point qu'on se demande non pas, si un jour les romans seront adaptés au cinoche (c'est la mode en ce moment), mais bel et bien "quand" ? Là, est la question. Réponse dans quelques années. Un roman très visuel, drôle, simple à lire que je recommande aux amateurs de tripailles et de Jack Daniels. Un bon cru.