L'amour maternel, un langage universel.
Ce livre, à travers les remords, l'amour, les peurs, les souffrances, la honte, les joies, les moqueries, les souvenirs et les erreurs, ce livre, au fil des lignes, devient le notre et appartient autant à Albert Cohen qu'au lecteur.
Je suis Albert Cohen et ce livre est pour ma douce et petite maman.
Ce livre ne nous pousse pas vraiment à puiser dans les souvenirs mais plutôt, se fusionne avec. Le livre, Albert Cohen, moi, plus rien n'est quelque chose et tout est dans ce livre.
C'est le livre de tout les fils qui, faisant le deuil de leur mère ou non, trouveront une vérité tantôt douce, tantôt brutale sur leur vie, sur leur mère, sur la vie de leur mère.
Nous sommes Albert Cohen, nous sommes ce besoin de materner notre mère, nous sommes ces réactions, ces oublis. Nous sommes ces regrets, ces regrets qui arrivent toujours trop tard. Nos yeux sont ceux d'Albert Cohen, et nous voyons tous cette splendeur, et cette grandeur, et cette gaucherie mignonne, parfois énervante, et nous voyons tous cette tristesse, et cette attente, et cette joie, et cette féminité oubliée, et cet instinct, et cette folie, et cette simplicité, cette si belle simplicité. Nous voyons tous ces choses qui anime et fait battre le coeur de notre petite maman.
Dans cette oeuvre, Albert Cohen exprime majestueusement la triste et belle existence d'une mère. Ma mère. La votre.
Et aussi torturante, rassurante, belle, déchirante et vraie soit elle, je la chérie déjà. Cette oeuvre. Ma mère.
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