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Derrière un style simple et précis, Roland Topor parvient à exprimer dans son roman une effroyable inquiétude existentielle, tout du moins celle d'un homme qui au lieu d'y vivre subit le monde. Car chacun des contacts de Trelkovsky avec le monde extérieur semble virer à la confrontation (voire à l'humiliation) : comme si, quoi qu'il arrive, le personnage ne pouvait s'unir au reste du monde et était condamné à rester seul, même avec les autres ; comme si l'espace semblait constamment se restreindre autour de lui, prêt à l'étouffer – même dans l'espace intime et bien délimité d'un appartement, où les coups régulièrement donnés aux murs détruisent toute sphère personnelle. C'est finalement l'espace le plus intérieur qui finira par se faire compressé, celui de l'identité ; dès lors, Trelkovsky n'a plus le choix, devient quelqu'un d'autre et se dirige vers l'ultime refuge.
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le 4 juil. 2013
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