J'ai trouvé intéressant d'assister à l'entreprise d'Harry Haller (le personnage principal), de chercher la juste mesure entre son monde très intellectuel et un monde plus léger, dans lequel vivent la majorité des gens. Je me suis retrouvé dans le personnage principal à beaucoup de moments, même si le mec est beaucoup plus érudit que moi, c'est évident.
Néanmoins, je le juge assez égocentré, et du coup, ces considérations m'apparaissent très subjectives. Je me suis donc retrouvé plein de questions sans réponses à la fin du roman.
Par exemple, à propos de la décadence des hommes et plus particulièrement ceux de l'époque d'Harry Haller. Il pense dans ce sens au début du livre, que le jazz est une musique moins relevé que la musique classique, participant à une sorte de nivellement par le bas, et représentant bien la frivolité humaine. Puis, il fait en partie marche arrière sur cet opinion. Genre d'appréciation qui n'a d'ailleurs pas été très bien reçu par certains intellectuels de l'époque, qui trouvaient Hermann Hesse lui même, frivole et décadent.
Hors, aujourd'hui, le jazz passe, de mon point de vue, plutôt pour une musique subtil et relevé. Alors, je me pose des questions, notre civilisation périclite-t-elle inexorablement depuis plusieurs siècles ? Ou est-ce que de tout temps, une partie des intellectuels idéalisent trop le passé ? La réponse est peut-être entre les deux, mais où ?
Voilà des exemples de questionnements qu'a suscité le livre chez moi, peut-être pas inintéressants, mais j'ai le sentiment d'avoir hérité de beaucoup de doutes, sans assez d'éléments positifs pour pouvoir bien réfléchir.
Sinon, l'écriture ne m'a pas transcendé, mais étant particulièrement nul en ce qui concerne le style littéraire, je ne sais pas expliqué pourquoi.
Bonne journée.