Le roman s’ouvre sur Marie qui se meurt d’une balle perdue. Mais Marie ne veut pas mourir. Pas avant d’avoir rejoins Steph dont la dernière lettre lui assurait qu’il était prêt à mettre de côté leurs vieilles querelles pour enfin vivre leur indéfectible amour ; il l’attendrait là, près du pont, à midi et pendant toute une heure. Sauf que voilà, Marie se meurt et il l’ignore. La jeune femme n’a alors plus qu’une idée en tête : lui faire savoir qu’elle venait. Ma curiosité avait été attisée par cet acte manqué qui marque le point de départ du roman mais face à la tournure prise par les événements, je me suis assez vite détournée de l’action principale. Mon intérêt s’est alors fixé sur Gorgio, le jeune homme à la mitraillette, dont le potentiel me paraissait énorme du fait de son histoire personnelle et de son caractère imprévisible ; mais il n’est pas non plus parvenu à me satisfaire pleinement. Finalement, « Le message », d’Andrée Chedid, est un récit plaisant à lire pour qui aime les histoires d’amour mais son manque de consistance risque d’en laisser plus d’un sur sa faim.