Après l'incroyable ascension de Paul Muad'dib en chef suprême de Dune dans le premier roman de la saga de Franck Herbert, nous retrouvons Paul et les principaux protagonistes du roman précédent, 12 ans plus tard, après que ce dernier a vaincu les terribles Harkkonen, mis à genoux la Maison Corrino de l'Empereur Padishah Shaddam IV, fait plier la CHOM et la Guilde Spatiale et avoir conquit le cosmos grâce à ses troupes de guerriers fanatiques Fremen via un Jihad sanguinaire et despotique.
Paul Atreides règne avec Chani sur un immense territoire stellaire et si l'on pouvait s'attendre a un récit relatant la puissance et les intrigue à la cours de l'Empereur Muad'dib, il n'en ai rien, Herbert, choisi de rendre son héros remplit de doutes et rongé par la culpabilité et la cruauté engendré par ses actes sur Harrakkis, ses proches et sur les autres mondes, ....
Le Messie de Dune se présente davantage comme une introspection crépusculaire d'un héros adoré qui recherche l'amour et la solitude, englué dans ses visions tragiques qui doit déjouer les terribles manigances pour protéger le monde qu'il a crée et surtout sa chère Chani.
Roman court avec peu d'action mais beaucoup de réflexions, d'hésitations, de tentations et de trahisons. Le Messie tranche radicalement de ton avec le précédent opus mais n'en reste pas moins captivant jusqu'à la fin et sur le destin de son héros. trait d'union ou de liaison entre Dune et Les Enfants de Dune, on l'impression que l'auteur a voulu ménager le lecteur après son premier roman magistral avant de lui en remettre une sacré couche avec le troisième opus qui suit le destin incroyable des enfants de Paul et Chani......
Loin d'être superflu, la parenthèse du Messie nous prépare habilement au suite des aventures des héros de Dune.