Une conjuration visant l’empereur Paul Atréides se trame.
Dans le livre précédent, l’auteur introduisait un héros que nous aurions pu suivre avec énormément de confiance, mais il s’avérera un souverain dévastateur, donc il est loin le manichéisme du premier tome. Frank Herbert nous implore de demeurer méfiants vis à vis des leaders charismatiques car nos certitudes sont souvent aveugles. J’ai dû lutter contre ma manie de comprendre chaque mot, mais pour un résultat des plus fabuleux car j’ai été réellement captivé par cette conspiration. Le manuscrit contient un truisme cocasse « Est-ce qu’il croyait que l’eau allait tomber du ciel » et des répliques pertinentes telles « Souvent, je parle autrement que je pense. On appelle cela de la diplomatie », « Ils n’ont fait que créer des générations d’ignorants lettrés… ceux que l’on manie le plus aisément » et « Ils ne dominent que des esclaves. Mais les esclaves se révoltent toujours », il y a aussi un dialogue perspicace qui compare Muad'Dib à Hitler. Bref, davantage une étude politique qu’un simple roman.