La machine à fric de Cassandre
J'ai commencé Werber il y a 7 ans (environ) avec... le cycle des Dieux. J'ai fait l'impasse (malgré moi, au début, puisque j'ai acheté Nous les Dieux sur un coup de tête en le voyant dans une librairie au logo au losange doré très connue) sur le cycle des Fourmis, des Aventuriers de la science et des Anges, que j'envisage quand même de lire bientôt. Disons pour faire clair je n'ai pas commencé avec ses plus grandes œuvres. Et pourtant, ça m'a plu, parce que c'était léger, accessible et que les références me plaisait. J'avais 14 ans.
Werber possède un éventail de connaissances très large mais (souvent) pas bien épais. En gros, il en sait peu sur plein de choses et étale sa culture au maximum, quitte à être parfois ridicule.
Son dernier roman, Le Miroir de Cassandre, en est la preuve. Je ne vais pas commencer à lister toutes les aberrations mais il y en a certaines, par exemple sur Internet ou sur l'informatique en général, qui sont carrément honteuses. Et puis son style d'écriture est passé de léger et accessible à pauvre et franchement ennuyeux. Et bourré de fautes. Le nombre de fois où il cite Cassandre en disant "la jeune fille aux grands yeux gris clairs" est insupportable. Même chose à propos de la montre à probabilités de Cassandre, quand il n'hésite pas à nous rappeler toutes les deux pages que 17% de chances de mourir, c'est pas bien grave, c'est juste son rythme cardiaque qui est un peu élevé.
L'histoire était intéressante. Au début. Et puis ça part en vrille, on a du mal à suivre et surtout on n'y croit pas - parce que le problème de ce roman c'est qu'il se veut crédible. Raté. Les seules choses réussies sont, pour le coup, Rédemption et les clodos : j'ai failli gerber plusieurs fois tellement j'étais dégoûté. De la à dire que c'est bon signe...