Amateur de longue date des œuvres de Bernard Werber, j'apprécie toujours ses pistes de réflexions sur la société qui nous entoure. Une fois de plus, je ne suis pas déçu par son regard si particulier. Le problème dans cette histoire, au demeurant plutôt attrayante, c'est que les idées qu'il développe ne sont pas toutes nouvelles et que pour ceux qui ont lu toutes ses œuvres précédentes, ça commence à faire un peu redondant. Il commet de surcroît la faute de goût de faire référence à plusieurs de ses livres précédents. Même si cela sert son propos, j'ai trouvé gênants ces passages dans le fil de ma lecture.
L'histoire de Cassandre, l'héroïne du roman, est intéressante et le chemin initiatique qu'elle emprunte éclaire le lecteur autant qu'il le contente. Mais là aussi, le scénario traine en longueur et les rebondissements multiples finissent par être un peu lassants. Cette œuvre de 790 pages (dans l'édition de poche) aurait pu être traitée en moitié moins. L'auteur a sans doute voulu prendre le temps de creuser ses personnages, c'est malheureusement l'intérêt du lecteur qu'il a enterré.