Le Miroir de Cassandre par Guillaume Natas
A chaque fois que je lis un roman de Werber, je me dis qu'il ne pourra pas faire pire que le précédent, mais depuis "Les Fourmis" qui m'avait énormément plu, je ne résiste pas à la vue d'un de ces livres. Au début, c'était dans l'espoir de retrouver le bonheur ressenti en lisant sa première trilogie. Espoir perdu depuis des années... Je le lis maintenant Werber uniquement par voyeurisme pervers genre "Alors, à quel point est-il tombé bas cette fois-ci ?".
Depuis que j'aborde ses livres dans cette optique, je suis comblé à chaque fois... Et "Le Miroir de Cassandre" ne déroge pas à la règle et se positionne, comme son prédécesseur "Les paradis sur mesure" et les cinq ou six autres bouquins avant, comme "le plus mauvais livre de Werber".
Le Miroir de Cassandre est d'une médiocrité totale. Il présente laborieusement les aventures d'une jeune héroïne sans personnalité, dotée d'une montre créée "scientifiquement" pour prédire ses chances de survie en temps réel et qui va habiter avec des clochards dans un bidonville à côté de Paris (oui, l'histoire se passe dans un futur proche) pour "en savoir plus sur elle et rompre avec son quotidien tout en fuyant des méchants qui lui veulent du mal".
L'intrigue (lol) est construite autour de cinq anecdotes sans intérêt (scientificométaphysico-branlette) qui sont d'ailleurs les mêmes que dans les quatre bouquins précédents, et d'effets de surprises tellement prévisibles que rien-qu'en-voyant-la-couverture-t'a-tout-compris (l'héroïne a un frère caché, l'héroïne est un sujet d'expérience scientifique qui a mal tourné, etc.)...
La meilleure chose à faire avec ce bouquin reste donc de le faire tremper pendant une semaine dans l'eau de javel et de coller des gommettes sur la couverture pour en faire un joli carnet de notes.