J’ai souvenir d’un téléfilm plutôt bien réalisé, il y a quelques années. Arthur Conan Doyle est connu et reconnu dans le monde littéraire. Ce livre a bien évidemment inspiré les auteurs tels que Michael Crichton ou plus récemment Warren Fahy. Avant de me faire lapider, je tiens à préciser que je ne suis pas spécialement friand des récits d’aventures et encore moins de ceux du XIXe et début XXe.
La Terre est longtemps resté un mystère, bien avant qu’un nombre incommensurable de satellites ne sondent sur toutes les coutures notre planète bleue. Le monde a évolué et c’est ouvert par l’immensité du Web. Avant ? On rêvait de parcelles vierges, d’animaux étranges et tribus exotiques. « Le monde perdu » est un roman du genre fantastique et aventure.
Ma première énorme déception fut de découvrir que la narration se fait à la première personne. Un genre littéraire que je déteste et est très limité. Oh, il y a bien quelques exceptions, mais ici, ça ne déroge rien à la règle. Les scènes d’action sont lentes et inexpressives.
Le début est plutôt intéressant. Comme tout jeunot, notre personnage principal souhaite séduire l’élue de son cœur, ce qui va l’entraîner vers une aventure des plus fantastiques. Il va faire la rencontre d’un professeur – personnage haut en couleur.
L’histoire est très lente à se mettre en place. Il faut attendre un tiers du récit pour les voir enfin s’infiltrer dans la jungle de l’Amérique du sud. Une bonne trentaine de pages supplémentaires pour enfin découvrir le monde perdu. Enfin, le voyage de retour n’est aucunement narré et laisse la place à une fin – que j’ai bien aimé – expéditif.
Dans ce roman, Arthur Conan Doyle se perd dans les époques et les mélanges, du Crétacées, en passant par le Jurassique, à la préhistoire. Tout cela se côtoie sur quelques kilomètres carrés. Une thèse improbable que tout ce petit monde puisse cohabiter. Il en va de même pour la flore. Le genre Fagus – le fameux hêtre qui leur sert dans l’aventure – est exclusivement présent dans l’hémisphère nord. On y trouve bien des plantes de la même famille notamment Nothofagus. Les fougères tropicales s’accompagnent invraisemblables conifères.
J’ai trouvé que le texte souffrait à la fois de lenteur, mais aussi d’un manque cruel de dynamisme dans les scènes. J’ai assisté de très loin, sans vraiment en faire partie. La narration à la première personne démontre toutes ses limites. Les personnages sont peu travaillés hormis le Professeur Challenger. Un récit qu’apprécieront les aventuriers.
Ah oui, j’ai acheté mon exemplaire en occasion par Internet. L’ancien propriétaire à mutilé le livre en lui arrachant une page et s’est permis d’écrire des remarques au crayon à papier (par exemple sur le style littéraire). Dommage que je n’ai pas ce nom à cet abrutis.