Voici le quatrième tome de la série consacrée à Konrad, l’ancien policier de la brigade criminelle de Reyskjavik. Je regrette encore de ne pas avoir trouvé le temps de lire les deux premiers tomes, car celui-ci, à l’instar du précédent La pierre du remords, m’a beaucoup plu. L’auteur fait en sorte de ne jamais perdre son lecteur au sein des multiples enquêtes du policier retraité, et notamment l’intrigue centrale qui relie chaque roman : l’enquête sur le meurtre de son propre père.


Dans une vieille maison située au cœur de Reyjkavik, on découvre un cadavre derrière le mur d’une cave. Etrangement, toutes les femmes qui ont vécu dans cet endroit se sont senties oppressées de façon inexpliquée, expérience vécue de nombreuses années plus tôt par Eyglo, l’amie médium de Konrad. Intrigué par cette affaire, celui-ci se voit refuser par ses ex-collègues toute information sur l’enquête sous prétexte de trop nombreuses fuites administratives dans la police. Par ailleurs, il progresse dans son enquête sur le meurtre de son père, mais suite à un mensonge proféré à l’époque, il se retrouve contre toute attente inculpé. Les deux affaires menées en parallèle nous réservent quelques surprises.


Sur un rythme assez lent, l’auteur nous entraine dans un roman très sombre, où le passé et le présent se mêlent avec beaucoup de fluidité. Il est aisé de naviguer entre ces deux périodes et également entres les deux enquêtes qui finissent par se rejoindre. A. Indridason revient régulièrement sur le passé de Konrad et fait références à ses précédents romans mais toujours de façon limpide, et pour tout dire ne pas avoir lu les précédents tomes n’est pas dérangeant.


La thématique principale de ce livre est la violence familiale, ce qui nous réserve quelques scènes assez marquantes toutefois l’ambiance de ce roman est flegmatique et mystérieuse. Konrad n’est pas un personnage particulièrement sympathique, il est alcoolique, infidèle, on le découvre menteur, mais on s’attache tout de même à lui tant il est tenace et perspicace. En somme, une lecture très agréable pour laquelle je remercie les Editions Métailié et la plateforme NetGalley.

loeilnoir
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le 7 mars 2022

Critique lue 117 fois

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