Le musée du silence reprend les thèmes favoris de Yoko Ogawa :
- la mémoire,
- le corps scarifié,
- la solitude des êtres (et la difficulté à communiquer entre eux).
La variation réside dans le scénario.
Très vite, on devine que le sort du narrateur est lié à un drame.
Et petit à petit, l'intrigue se met en place. Les événements se succèdent. Les drames arrivent. Et l'atmosphère devient irrespirable dans le final.
Une fois n'est pas coutume, Yoko Ogawa aura plus que d'habitude travaillé l'histoire de son roman.
Pour notre plus grand plaisir, elle garde également son point fort à travers une ambiance palpable, dans lesquelles les émotions ne disent pas leurs noms et demeurent suggérées.
Ce roman de 300 pages - très long dans le standard de Yoko Ogawa- ravira donc autant les fans de la première heure que les lecteurs moins assidus qui ont besoin de se rattacher à une intrigue.
Du grand art et un des meilleurs romans de l'auteure japonaise.