À qui la chaire d’holmésologie ?
Lorsque dix universitaires et une journaliste, fans… Non ! Spécialistes ! de Sherlock Holmes se présentent au colloque sur leur idole, une seule question se pose : Qui aura la chaire d’holmésologie ? En tout cas, c’est ce que se demande le professeur Bobo, car malheureusement, rien n’est noté sur ses post-it ! Le professeur Gluck, dont les imitations d’Holmes provoqueraient une crise cardiaque chez Conan Doyle ? Jean-Patrick Perchois, dit JPP, le Jeanne d’Arc holmésien ? McGonaghan et ses Bobby-Smile® en freestyle (attention : marque déposée !) ? Rodriguez et son corps dégoulinant de tous côtés ? Le petit Oscar Lecoq, remplaçant d’un paternel accidenté ? Ou encore Durieux, héritier de dix mille ans de civilisation, et son gros toutou à tout faire Rufus ? À moins que ce ne soit l’une des deux rivales féminines, Eva von Gruber, la bombe holmésienne, et Dolorès Manolete, la Watson de la foi chrétienne ? Pourtant, au fur et à mesure que les heures passent, une autre question se profile : Qui est le prochain sur la liste des « Dix Petits Nègres » ?
Jean-Marcel Erre, auteur du livre « Le mystère Sherlock », est un écrivain français. Il a gagné divers prix grâce à ses livres. « Le mystère Sherlock » explore le monde des fans de Sherlock, les holmésiens, le tout avec une bonne couche d’humour et de références bien placées. Le livre est finaliste du prix Orange du livre et se trouve dans la sélection 2013 du Cezam Prix Littéraire Inter CE.
Si les fans de polars désiraient la réunion « iconique » des styles d’Arthur Conan Doyle et d’Agatha Christie, le pari est relevé et réussi haut la main. J.M. Erre nous livre un roman truffé d’humour et de citations retournées à la Sherlock dans le contexte poignant et angoissant des « Dix Petits Nègres » sur un plateau d’argent, entre pistolet et pipe. Quelques pages d’un guide « Pour les nuls » spécial holmésien nous sont même offertes, nous permettant ainsi de mieux nous ancrer dans l’histoire tout en comprenant l’esprit tordu de ces professeurs en quête d’un prix jamais attribué. En résumé, un merveilleux écrit qui nous permet de suivre aussi bien l’enquête de notre cher Lestrade que les péripéties de nos universitaires déjantés à travers les notes d’une journaliste, les supplications d’un Jean-Patrick complètement illuminé à son maître, les lettres de Sainte Manolete ou encore les post-it de ce bon vieux Bobo.
Dans ce livre rempli de clins d’œil à Sir Conan Doyle, le suspens « à la Christie » nous suit jusqu’au bout pour un final désopilant. Un livre au trait « So British » sous la plume d’un Français.