Le Nom de la rose
7.9
Le Nom de la rose

livre de Umberto Eco (1980)

Lecture qui souffre, comme tant d'autres d'une lecture post-visionnage du film.

Très bon roman initiatique, et magnifique roman policier historique, l'écriture d'Eco, érudite, belle, rend l'ouvrage passionnant de bout en bout.

J'ai été un peu déçu pourtant par la forme de l'ensemble, sa linéarité narrative, sa construction très classique, j'en attendais plus a ce niveau là. Le choix du Latin non traduit, même en note, pour pas mal de passages est aussi un choix dommageable, un peu stalinien, et ne semble servir qu'a mettre en avant l'érudtion de l'auteur, et la non érudition du lecteur lambda tel que je suis, peut être pour essayer de poser l'image d'un livre qui te regarde de haut. Mouais. Sur la longueur du livre, ça n'impressionne guère, en fait, et ça frustre surtout. Le reste se lit étonnement facilement, le style étant clair et comme la narration est linéaire, à part du vocabulaire parfois abscon, tout est intelligible facilement - la réputation de livre "dur" est parfaitement usurpée ici, image sûrement répandue par les passages latins non-traduit qui parsèment le livre.

A noter que J.J Annaud, a vraiment fait ici une très bonne adaptation du livre, et a su en tirer presque une beauté et une grandeur humaine supplémentaire, en rassemblant dans le monologue d'Adso vieux, à la fin, le "je n'ai jamais connu son nom" si magnifique à mes yeux, chose que Eco avait plutôt dilué, centrant son livre sur la foi, et sur son débat théologique sur la place de la comédie vis a vis de la foi.

Reste aussi, a la lecture le personnage de Guillaume, magnifique s'il en est, mais un peu anachronique : comme balancer un érudit des Lumières en plein 14eme siècle, ce qui rend la joute intellectuelle un peu biaisée, et qui fait lutter modernisme et obscurantisme moyenageux, dans un combat un peu inégal (pragmatisme intellectuel, raisonnements qui dénotent une appérciation des sciences humaines plus moderne, et de la psychologie, du "doute", étonnant, du peu que je connais, pour un Franciscain) - . Solution un peu "facile" je dirais, de la part de l'auteur.
Zbah
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Lus en 2012

Créée

le 11 mars 2012

Modifiée

le 22 sept. 2012

Critique lue 310 fois

1 j'aime

Zbah

Écrit par

Critique lue 310 fois

1

D'autres avis sur Le Nom de la rose

Le Nom de la rose
Hypérion
9

Une page d'histoire sur la chrétienté

Le Nom de la Rose, c'est tout simplement une des plus belles immersions dans l'univers d'un monastère, une mise en scène des débats politiques et théologiques violents entre les différents ordres...

le 3 nov. 2010

29 j'aime

Le Nom de la rose
MrShepard
9

A lire absolument

Le seul reproche concret que je peux faire à l'égard de ce livre c'est qu'il a souvent tendance à s'embourber dans d'innombrables discussions et débats théologiques, géopolitiques et philosophiques...

le 6 avr. 2021

7 j'aime

4

Le Nom de la rose
Karaziel
10

L’ignominieux secret de l’abbaye…

En l’an 1327, un ex-inquisiteur et son apprenti secrétaire, sont sollicités par l’abbé d’une petite abbaye, pour enquêter sur la mort tragique d’un des moines poussés par dessus les falaises… ...

le 16 févr. 2014

7 j'aime

Du même critique

22/11/63
Zbah
4

Retour vers le futur IV

Si les 200 premières pages savent happer le lecteur avec cette histoire de voyage temporel et de conséquences par effet "papillon", un grand creux de vague, rempli de niaiseries, de bons sentiments...

Par

le 10 sept. 2013

18 j'aime

1

Sherlock
Zbah
4

Vain.

Après un premier épisode catastrophique, au rythme d'une énigme idiote toutes les 7 secondes, et résolues au bout de 8, le deuxieme épisode pose un peu les choses, et arrive à développer une enquête...

Par

le 28 févr. 2012

18 j'aime

1

Sleep (Murray Ostril: "... They Don't Sleep Anymore on the Beach..." / Monheim / Broken Windows, Locks of Love Pt. III. / 3rd Pa
Zbah
10

Critique de Sleep (Murray Ostril: "... They Don't Sleep Anymore on the Beach..." / Monheim / Broken Windows, Locks of Love Pt. III. / 3rd Pa par Zbah

It was Coney Island, they called Coney Island the playground of the world. There was no place like it, in the whole world, like Coney Island when I was a youngster. No place in the world like it,...

Par

le 31 mars 2012

15 j'aime

1