Voici ma première critique sur SC, qui n'en est pas réellement une d'ailleurs, car je n'ai pas la prétention de juger une œuvre , surtout littéraire, avec aussi peu de recul et d'expérience. Je vais donc organiser ma "critique" de la manière suivante pour l'ensemble des bouquins lus: 1/ Extraits du livre que j'ai aimés et sélectionnés avec grand soin ; 2/ Petit avis, très subjectif, du livre en question. Simple(..efficace, vous en jugerez^^). J'espère que ces extraits donneront à certains envie de lire ce livre.
1/ « -Alors pourquoi voulez vous savoir ? (Adso)
Parce que la science ne consiste pas seulement à savoir ce qu'on doit ou peut faire, mais aussi à savoir ce qu'on pourrait faire quand même on ne doit pas le faire. Voilà pourquoi je disais aujourd'hui au maître verrier que le savant se doit en quelque sorte de cacher les secrets qu'il découvre, pour que d'autre n'en fassent pas mauvais usage, mais il faut le découvrir, et cette bibliothèque me paraît plutôt un endroit ou les secrets restent à couvert. »(Guillaume)
« Rien ne communique plus de courage aux peureux que la peur d'autrui : mais je me dirigeai pas vers l'ombre poussé par le courage. Plutôt poussé, dirais-je, par une ivresse à peu près semblable à celle qui m'avait saisi au moment de mes visions. »
« Jusqu'alors j'avais pensé que chaque livre parlait des choses, humaines ou divines, qui se trouvent hors des livres. Or je m'apercevais qu'il n'est pas rare que des livres parlent de livres, autrement dit qu'ils communiquent entre eux. A la lumière de cette réflexion, la bibliothèque me parrut encore plus inquiétante. »
« Je ne sais pourquoi, mais je n'ai jamais vu une machine qui, parfaite dans la description des philosophes, se soit révélée ensuite parfaite dans son fonctionnement mécanique. Tandis que la serpe d'un paysan, qu'aucun philosophe n'a jamais décrite, marche comme il se doit... »
« - Et vous, dis-je avec une infantile impertinence, vous ne commettez jamais d'erreurs ? (Adso)
-Souvent, répondit-il. Mais au lieu d'en concevoir une seule, j'en imagine beaucoup, ainsi je ne deviens l'esclave d'aucune. »(Guillaume)
« - Le devoir de qui aime les hommes est peut être de faire rire de la vérité, faire rire la vérité, car l'unique vérité est d'apprendre à nous libérer de la passion insensée pour la vérité. »
2/ Le Nom de la Rose est à mon avis un livre assez difficile à aborder, car le vocabulaire employé par U. Eco est spécifique et n'est pas d'une première fraîcheur, mais nous fait mener l'enquête de notre coté pour comprendre les mots employés, en parallèle de celle de Adso et Guillaume de Baskerville, les protagonistes. Même si bien entendu il ne s'exprime pas dans un jargon ancien tout du long, il utilise le latin dans certains passages, ce qui peut rebuter au début les personnes qui ne lisent pas cette langue. Bien heureusement, ces passages en latin ne paraissent pas essentiel à la compréhension du récit, on se laisse emporter rapidement dans l'investigation du moine sur ses confrères. Ce livre est en bref une crise chrétienté, en toile de fond le Pape s'oppose à une réforme de l'Eglise, et au premier plan, dans l'abbaye de l'Abbé Abon, un débat fait rage par rapport à la pauvreté du Christ, savoir si il possédait sa propre toge ? Savoir si il riait ?
Pour conclure, ce bouquin est vraiment à lire pour tout ceux qui n'ont pas peur des monologues sur la chrétienté ( ok, j'en ai déjà perdu quelques uns..) et qui aiment l'ambiance sacerdotale (..et d'autres). U. Eco mérite vraiment qu'on lui consacre du temps. Et une der des der pour la route « Si Dieu existait, il serait une bibliothèque ».