Le Mystère de la Chambre Jaune fût une de ses claques que j'aime à recevoir de temps en temps. Si je ne me suis pas immédiatement jeté sur la suite des aventures de Rouletabille, j'étais au moins très impatient et très optimiste.
Dés les premières j'ai commencé à déchanter. La lourdeur de l'écriture de Gaston Leroux qui ne m'avait pas dérangé sur le premier opus, est ici doublée par une lourdeur narrative causée par des retours en arrière incessant, ou à l'inverse des projections vers la suite de l'histoire complètement inutiles. Bien que le roman ne soit pas excessivement long, il aurait pu être deux fois plus cours en le dégraissant de toutes ses tergiversations inutiles, qui agacent plus qu'elles n'attisent la curiosité du lecteur. Quand j'y repense, il y avait déjà ce problème sur le livre précedent, mais dans une bien moindre mesure qui ne handicapait pas l'intrigue et l'intérêt pour l'énigme.
Parlons-en de l'intrigue justement. Elle est à quelques détails près la même dans les deux volets. Les personnages, encore les mêmes, sont réfugiés dans un château soi-disant inexpugnable, et sont menacés par le même génie du mal. Moins qu'une suite, cette histoire est un simple bis repetita sans grand intérêt.
Il reste le mind fuck qui m'avait fait adorer Gaston Leroux, assez efficace mais moins réussi. Le dénouement déçoit un peu, semble même baclé. Et l'explication du mystère est brouillone, j'ai dû m'accrocher avec par bon bout de ma raison pour tout piger.
Un roman très decevant qui à freiner mes ardeurs sur Gaston Leroux que je pensais découvrir plus en détail. Mais qui a quand même le mérite qe prouver que ce n'est pas le cinéma hollywoodien qui a inventé les suites foireuses.