Le Patient anglais par Babalou
Amin Maalouf a raison, dans sa préface du Patient Anglais : c'est un livre qui alterne les rythmes, et qui joue avec le temps.
On y trouve d'un côté cette indolence propre au désert, la rencontre avec Katherine, les explorations, les soins des bédouins... Tout se fait lentement, les phrases s'allongent et nous emportent très loin dans la rêverie et la poésie.
Et puis de l'autre, il y a la guerre, ses bombardements, ses zones minées, les séquelles qu'elle a laissées, et ses déchirures dans le paysage comme dans les hommes. Il y a l'infirmière, le voleur, le patient et le démineur. Tous apportent avec eux leur monde, qui se mêlent d'une étrange manière dans cette villa de Toscane.
Cette alternance de rythme, qui permet de passer des descriptions des mécanismes mis en place dans les bombes de la guerre à une évocation des oasis du désert donne au livre un cachet particulier. En somme, c'est une histoire simple, une histoire d'hommes et de femmes qui se croisent, racontée d'une superbe manière.