Si tu pensais que l’amour paternel était toujours une belle chose, Le Père Goriot de Balzac est là pour te rappeler que trop aimer, c’est parfois creuser sa propre tombe… littéralement.
L’histoire suit Goriot, un ancien commerçant qui a tout sacrifié pour ses filles, jusqu’à se retrouver ruiné, méprisé et en train de moisir dans une pension miteuse. Pendant ce temps, ses précieuses filles, Anastasie et Delphine, trop occupées à faire les mondaines, lui laissent à peine quelques miettes d’affection. Parallèlement, on suit Eugène de Rastignac, un jeune ambitieux fraîchement débarqué à Paris, qui apprend à ses dépens que grimper dans l’échelle sociale implique souvent de marcher sur quelques cadavres.
Le gros point fort ? C’est un portrait brutal de la société. Balzac démonte avec une précision chirurgicale le cynisme du monde parisien, où l’argent et l’apparence comptent plus que la famille et la loyauté. Le destin de Goriot est tragique et révoltant, et la transformation de Rastignac en futur requin de la haute société est fascinante.
Le hic ? C’est un Balzac parfois un peu lent. Les descriptions sont longues, la pension Vauquer est un lieu sordide où il ne se passe pas toujours grand-chose, et certaines scènes de larmoiements familiaux peuvent traîner en longueur. Et puis, on a parfois envie de secouer Goriot pour lui dire d’arrêter d’être aussi aveugle sur ses filles ingrates.
Bref, Le Père Goriot, c’est un drame social percutant, un mélange de misère et d’ambition, où l’amour paternel se fracasse contre l’égoïsme du monde. À lire si tu veux un Balzac en mode "société sans pitié"… et que tu es prêt à assister au naufrage émotionnel d’un homme trop bon pour son époque.