Des relations finies qui ont un impact dans votre vie des années après, c'est un matériau noble sur lequel écrire. En cela l'autrice s'en sort admirablement bien.
Comment consigner ses défauts et ses regrets dans une relation fusionnelle? Comment faire comprendre à l'autre que lorsqu'il nous attaque, il ne nous blesse pas mais nous meurtrit? D'autant plus que cette personne compte particulièrement à nos yeux.
Partant à la recherche d'information sur une tante cachotière, deux amies vont confronter leurs choix de vies et leurs errements dans un jeu de mensonges et de rancœurs. Cette quête de la vérité sera l'occasion de voyager et de sortir de leur cocon. Leurs multiples péripéties seront l'occasion de se poser de nombreuses questions existentielles :
Est-il possible de sincèrement d'aimer quelqu'un et lui mentir? Combien de temps peut-on en vouloir à l'autre?
C'est le genre de questions que l'on peut tous se poser surtout vis-à-vis de nos amitiés (la fameuse famille choisie).
La narration du roman souffre un peu du perpétuel va et vient entre la décennie 2000 et 2010, qui a pour but de ralentir le rythme et maintenir un certain suspens. Les deux personnages principaux, Veronica & Marieke, sont toutes les deux attachantes.
Toutes deux perdues et face à un mur inexorable. A la recherche d'un bonheur aussi vague qu'éphémère.
Vague, c'est l'intérêt du fameux pianiste du roman qui semble plus être un prétexte qu'un personnage réellement construit. Dommage pour celui qui est mis en avant par le titre du roman.