https://a2cmasques.files.wordpress.com/2013/09/h-p-lovecraft-oeuvres-lovecraft-howard-phillips.pdf (De page 1773 à 1791)
https://youtu.be/GpJUBBQfAhs


Inutile de présenter Howard Phillips Lovecraft (enfin malgré sa renommé, certains ne connaissent pas son nom comme Poe); qui est connu pour ses récits fantastiques, d'horreur et de science-fiction. Lovecraft fait partie de ces auteurs/artistes (Tim Burton, Tarantino, King, Scorsese, Lynch, Poe...) qui ont un style très particulier et distinct en réussissant à crée un monde, et donc par conséquent ne peuvent pas plaire à tout le monde.
En gros on adhère ou non.


Ses nouvelles qui ont inspirés bon nombre de créateurs (John Carpenter, Clive Barker, Stephen King, Guillermo Del Toro) dans divers domaines artistiques (cinéma et jeux vidéos) sont souvent caractérisées par les mêmes thèmes (sa patte littéraire donc).


A savoir :


-Le savoir interdit (la boîte de pandore qu'il ne faut surtout ne pas ouvrir mais dont la tentation est trop forte. Les héros autant que nous lecteur voulons découvrir ses mystères auquel les héros Lovecraftiens veulent à tout prix percer mais aussi comprendre. Hélas cette découverte ont très souvent un impact sur leur santé physique et mental. C'est souvent un basculement dans la folie. L'homme ne peut comprendre l'univers).
-Ancienne civilisation qui menace la nôtre (Lovecraft cite souvent des anciennes entités maléfiques nommées les "Grands Anciens") qui veulent détruire notre monde.
-Destin hérité (les protagonistes sont souvent condamnés par les fautes de leurs aïeux).


Ce type d'état d'esprit, de raisonnement fondé par Lovecraft est ce qu'on nomme le cosmicisme.
La philosophie du cosmicisme statue qu'il n'y a pas de présence divine reconnaissable, comme un dieu, dans l'univers et que les humains sont particulièrement insignifiants dans le cadre plus vaste de l'existence intergalactique et qui seraient seulement une espèce primitive projetant ses propres superstitions sur le vaste cosmos. Cela suggère également que la majorité de l'humanité serait donc un amas de créatures sommaires et insignifiantes au regard de luttes d'influences à l'échelle cosmique, où des forces incommensurables, des formes de vie quasi omnipotentes ou races très anciennes et très sages à la technologie avancée mènent une lutte dont la puissance, les enjeux et les forces dépassent notre entendement.
Le cosmicisme de Lovecraft est le résultat de son mépris pour toutes les choses religieuses, son sentiment d'impuissance existentielle de l'humanité face à ce qu'il a appelé les « espaces infinis » ouverts par la pensée scientifique, et sa conviction que l'humanité est fondamentalement à la merci de l'immensité et du vide cosmique.
Le thème le plus important du cosmicisme est sans doute l'insignifiance de l'humanité dans l'univers à la recherche de la vérité conduisant au désastre. Un univers dénué de sens, mécanique, insensible et que les êtres humains, avec leurs facultés naturellement limitées, ne pourraient jamais comprendre pleinement.


Les monstres Lovecraftiens ne sont pas nécessairement malveillants (bien que ce soit souvent le cas), mais peuvent êtres parfois indifférents envers l'humanité.
Les incompréhensibles forces cosmiques de ses contes ont peu d'égard pour l'humanité que les humains ont d'égard pour les insectes. Ces êtres surnaturels; ne sont que des extraterrestres qui comprennent et obéissent à un ensemble de lois naturelles, qui à la compréhension humaine limitée semblent magiques. Ces êtres (les Grands Anciens et autres) bien que dangereux pour l'humanité ne sont ni bons ni mauvais, car les notions de la morale humaine n'ont pas de sens pour eux.
Comme un symbole, ils représentent le genre d'univers que Lovecraft croyait, un univers dans lequel l'humanité est une tache insignifiante, condamnés à aller et venir, son apparence et son passage inaperçu ne manquant à personne.


Lovecraft aime par dessus tout l'ineffabilité. Ces descriptions minutieuses nous traduit l'invisible avec une sorte de malaise, une appréhension indescriptible ressentit par le narrateur qui raconte tel dans un journal intime ses mésaventures avec le paranormal.
Mais à force de fort bien écrire, Lovecraft laisse très peu la place aux dialogues, ce qui rend parfois difficile l'identification à ces histoires, j'aurais aimé que ses personnages (qui sont souvent les mêmes, à savoir des êtres cyniques ou des savants un peu trop curieux) parlent plus. Ce n'est pas ces héros qui me dérange, c'est l'absence de leur parole, qui les rends aussi en quelque sorte absents aux faits vécues et racontés par le narrateur.
Il aime aussi faire des chutes à ses nouvelles, un twist final comme on dit au cinéma.


Ici donc nous sommes témoin d'une histoire assez sympathique à suivre. Un professeur recherche désespérément un élève disparus à la suite qu'il est touché son miroir. Lovecraft va donc avec le talent qu'on connaît, manier sa plume pour nous peindre ce monde opposé, inversé au nôtre.



Un peu après dix heures, je me suis réveillé dans mon fauteuil, raide et glacé, d'une somnolence pendant laquelle j'avais laissé le feu s'éteindre. J'étais physiquement mal à l'aise, mais mentalement excité par une sensation particulière d'espérance et d'espoir possible. Bien sûr, cela avait à voir avec le problème qui me harcelait. Car j'avais commencé à partir de cette sieste par inadvertance avec une idée curieuse et persistante - l'idée étrange qu'un Robert Grandison ténu et difficilement reconnaissable essayait désespérément de communiquer avec moi. Je suis finalement allé me ​​coucher avec une conviction déraisonnablement forte dans mon esprit. D'une certaine manière, j'étais sûr que le jeune Robert Grandison était toujours en vie.
Que je sois réceptif à une telle notion ne semblera pas étrange à ceux qui connaissent ma longue résidence aux Antilles et mon contact étroit avec des événements inexpliqués là-bas. Il ne semblera pas étrange non plus que je me sois endormi avec un désir urgent d'établir une sorte de communication mentale avec le garçon disparu. Même les scientifiques les plus prosaïques affirment, avec Freud, Jung et Adler, que le subconscient est le plus ouvert aux impressions externes pendant le sommeil; bien que de telles impressions soient rarement reportées intactes à l'état de veille.
Allant plus loin et accordant l'existence de forces télépathiques, il s'ensuit que ces forces doivent agir le plus fortement sur un dormeur; de sorte que si jamais je recevais un message précis de Robert, ce serait pendant une période de sommeil profond. Bien sûr, je pourrais perdre le message en me réveillant; mais mon aptitude à retenir de telles choses a été aiguisée par des types de discipline mentale repris dans divers coins obscurs du globe.
J'ai dû m'endormir instantanément, et de la vivacité de mes rêves et de l'absence d'intervalles de veille, je juge que mon sommeil était très profond. Il était six heures quarante-cinq heures lorsque je me réveillai, et il m'attendait encore certaines impressions que je savais être transmises du monde de la somnolence cérébrale. La vision de Robert Grandison s'est étrangement transformée en un garçon d'une couleur terne bleu verdâtre terne; Robert s'efforçant désespérément de communiquer avec moi au moyen de la parole, tout en trouvant quelque difficulté presque insurmontable à le faire. Un mur de curieuse séparation spatiale semblait se dresser entre lui et moi - un mur mystérieux et invisible qui nous a complètement déroutés.
J'avais vu Robert comme à une certaine distance, mais assez bizarrement, il semblait en même temps être juste à côté de moi. Il était à la fois plus grand et plus petit que dans la vraie vie, sa taille apparente variant directement, plutôt qu'inversement, avec la distance à mesure qu'il avançait et reculait au cours de la conversation. Autrement dit, il est devenu plus grand au lieu de plus petit à mes yeux lorsqu'il s'est éloigné ou en arrière, et vice versa; comme si les lois de la perspective dans son cas avaient été complètement inversées. Son aspect était brumeux et incertain - comme s'il n'avait pas de contours nets ou permanents; et les anomalies de sa coloration et de ses vêtements m'ont tout d'abord dérouté.


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le 3 mai 2019

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