Tout le monde connaît ce slogan (que les anglo-saxons nomment : Tagline). Il faut dire qu'il est parfaitement bien trouvé car il résume l'histoire qui va suivre en donnant le ton horrifique des événements véridiques pour cette phrase accrocheuse, mais fausse pour cet alien heureusement purement imaginaire.
Car oui dans l'espace il n'y a pas d'air, donc pas de son.
Un alien est symbolique de l'étranger (et par extension extraterrestre). Comme structure d'histoire, c'est l'autre terrifiant qui entre en nous.
Ce qui est en somme intéressant des 4 1er aliens est qu'ils ont tous été réalisé par des réalisateurs différents, et donc de là vous voyez l'importance du rythme et de la mise en scène.
Ridley Scott à un tempo lent et contemplatif, à l'inverse de sa suite avec James Cameron (le réalisateur avec le plus de succès commerciaux avec Titanic et Avatar). Ensuite David Fincher (son 1er film qui lui a mis trop de pression pour commencer dans ce milieu), reprendra la structure du 1er (avec énormément de dialogues propres au style de Fincher). Pour conclure avec le 4ème volet s'inspirant se la structure du 2ème mais avec un style déjanté, loufoque, noir et enfantin propre à Jean-Pierre Jeunet (Le Terry Gilliams français).
Pour le tout 1er opus qui annoce la couleur, les auteurs (scénaristes), d'Alien ont bien sondé leur sujet que tout, jusqu'aux décors, accessoires, lumières, costumes et dialogues y participe.
Il faut dire que le coeur du sujet a de multiples résonances : la sexualité et tout ce qu'elle engendre (tabous, peurs, mysteres et conflits), bref la sexualité comme aliénation. Freud y aurait trouvé ses petits. Pour preuve, voici certains thèmes évoqués dans Alien : l'opposition féminin masculin, l'inversion des genres, la figure maternelle traitresse, la naissance contre nature...
Le 1er alien à une horreur Lovecraftienne. C'est joué sur l'indicible, le non-dit, le cache-cache, "la peur qui rôde". Dès le début on nous embarque au "coeur des ténèbres" (le Nostromo est d'ailleurs un autre nom d'un roman du même auteur Joseph Conrad).
En dissimulant l'action qui est typique des films d'horreurs jouant avec le hors-champ, on peut susciter plus d'intérêt et de curiosité de la part du public, en nous maintenant un pas en arrière de l'action (c'est ce que faisait déjà le réalisateur du paranormal Jacques Tourneur).
Une agression physique peut paraître plus violente si elle n'est qu'entendue plutôt que vue. L'alien dans le 1er n'est pas tout se suite montré, c'est une menace mystérieuse qui accroît la tension et la peur.
Car les masques tombent sous la peur du danger mortel, et la notion de survie claustrophobique et anxiogène (propre à l'atmosphère Lovecraftienne), est de plus en plus étouffante.
Venez-vous aussi venir partagez cette peur au delà de la Terre et de notre monde, où dans l'espace personne ne vous entendra crier.
https://youtu.be/LjLamj-b0I8