Le Portrait de Dorian Gray par Qüentito
C'est un roman (presque théâtral) à la fois très intéressant et très troublant traitant des rapports entre l'art, la beauté et la morale. L'histoire est simple, et se compose en deux parties : Dorian Gray jeune puis vieilli. En revanche, les dialogues sont vraiment très riches.
Dans la première partie, Dorian, fidèle ami du peintre Basile, rencontre le comte Henry alors qu'il pause pour le plus beau portrait de l'artiste. On a alors la rencontre de trois figures d'idéaux en société : l'artiste (plein de talents, qui recherche l'expression la plus parfaite de ses sentiments), le beau-parleur (tant indispensable aux soirées mondaines que celles-ci le sont pour lui le moyen de s'affirler) et la beauté incarnée par le jeune dandy (qui ne pense pas, ne crée pas, mais réagit émotivement). Par un souhait, le jeune homme échange son vieillissement contre la jeunesse éternel du cadre. Il se fait davantage influencer par le noble que son ami le peintre. Il tombe amoureux d'une jeune comédienne dont il brise le cœeur peu de temps après leurs fillancailles. Celle-ci meurt, certainement en se suicidant. Le tableau anciennement magnifique du jeune homme commence à prendre des traits
Sur les conseils du comte, il lit un livre gorgé de péchés qui va fonder son modèle d'existence future. Il sera toujours hanté par son portrait devenant plus hideux jour après jour. Au point d'assassiner son ancien ami le peintre. Par accident, il se débarrasse de la menace de mort que fait planer sur lui le frère de la jeune défunte, mais cela ne lui suffit pas pour retrouver une vie saine. Il finit par se suicider.
OW semble ainsi condamner la recherche de la beauté et des plaisirs, qui ne mènent qu'aux péchés, incurables.