Une pièce qui aurait pu être vraiment drôle, si les auteurs avaient poussé le comique jusqu’au bout : mais ils se sont dit que le rire pour le rire n’était pas assez classieux, et ont inséré un dénouement qui se veut sérieux ... et ne fait que plomber la pièce. Se contenter de faire rire aurait accouché d’un texte bien meilleur : pas besoin de mêler Hitler et l’inceste à une pièce comique, hein.
Sous oublier un début un peu poussif, puisque la pièce ne décolle qu’en deuxième partie, lorsque les cinq personnages sont réunis sur scène ... en fait, Le Prénom fonctionne bien lorsqu’il n’est plus question de ce fameux prénom !

Côté personnages, Vincent est un trublion éclatant, bien qu’un peu complexe sur la fin. Pierre de son côté est un personnage bancal, sans âme, simplement le faire-valoir de Vincent pour que ses plaisanteries fonctionnent : dommage qu’on ne puisse pas croire à ce rôle.
Pour les personnages féminins, ils sont ratés, on sent que la pièce a été écrite par deux hommes ... Elisabeth sonne faux avec une tirade finale mal écrite, Anna aurait vraiment mérité un meilleur développement.
Il reste Claude, la Prune, sûrement pas le plus drôle de la bande, mais de loin le personnage le mieux travaillé. Dommage que son texte soit difficile à jouer, d’où ce côté ridicule d’un rôle trop sérieux dans une pièce de boulevard. Il aurait gagné à avoir un texte plus solide.

Enfin côté technique, le texte de théâtre est mal écrit, avec les didascalies les plus improbables qui soient ...

Une pièce poussive au début, assez drôle dans sa deuxième moitié, mais dont le dénouement qui se veut sérieux est plutôt raté. Un bon cru d’une année, mais Le Prénom a peu de chance de devenir un classique du théâtre de boulevard.
Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte auraient gagné à faire plus simple, donc plus drôle.
Wakapou
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le 10 sept. 2013

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