Le prieuré de l'Oranger par Samantha Shannon suit les événement qui encadre le futur réveil du Sans Nom, un formidable dragon qui a semé le chaos il y a un millénaire, que l'humanité a alors réussi à entraver pour un millénaire, entraînant une perte de pouvoir de tous les dragons de feu. Le monde a alors poursuivi sa trajectoire, découpé en 2 îles : l'Est, constitué de plusieurs royaume, dont celui d'Inys qui est en fait un reinaume, dirigée par des reines descendantes de ceux qui ont vaincu le dragon il y a 1000 ans. Tant que la reine engendre une fille, la prophétie dit que le dragon restera endormi. Ead, est une servante de la reine en apparence, mais elle appartient en réalité à une société secrète de mages dont la mission est de prévenir le retour des dragons. De l'autre côté, à l'Ouest, on vénère les dragons d'eau autant qu'on exècre ceux de feu. On suivra Tané, orpheline qui désire plus que tout devenir dragonnière et chevaucher les dragons d'eau, considérés comme des dieux à l'ouest.
Les 2 continents ne communiquent plus, tant la crainte des dragons est forte à l'Est et tant la crainte de la résurgence de la peste draconnique (une maladie qui sévit encore à l'Est) est grande. Mais évidemment, les évenement vont conduire Ead, Sabran, Tané et bien d'autres (Lord Arteloth Ru et Niclays Roos entre autre) à naviguer d'un continent à l'autre et à recréer du lien entre les 2 continents quand il deviendra évident que les dragons se réveillent petit à petit.
Voilà pour un rapide résumé du synopsis de ce sympathique Prieuré de l'Oranger.
Pour la critique :
Côté point négatifs :
la construction des personnages est fait un peu à la truelle. Les principaux sont rapidement mis en lumière, et on comprend qu'ils auront peu de profondeur par rapport à ce qui nous est décrit lors de leur première apparition. Ils sont caricaturaux, très manichéens sauf à de très rares exceptions.
On les entoure d'une floppé de personnage secondaire, pour lesquels l'autrice essaye de nous faire éprouver de l’émotion en les faisant mourir ou en en faisant de grand antagonistes. Mais ça rate à peu près à chaque fois, tant on a eu peu de temps pour se lier à eux, ou bien en les voyant disparaître au moment où on pensait ressentir quelque chose pour eux.
De même, sur les 2e moitié du roman, on a du mal à comprendre la cohérence des décisions politiques ou stratégiques qui sont faite. On nous a dressé des portraits de système politique figé par un millénaire d'histoire, et on balaye tout ça d'un revers de main à peine contrarié sur quelques pages, afin de servir l'intrigue et d'unir des camps qui nous ont été décrit aux antipodes de ce qu'ils font à ce moment du bouquin. La justification de découverte soudaine de progressisme chez chacun des dirigeant-e-s est un peu léger.
Passé ces gros points noirs (qui envoie du coup, pour moi, ce Prieuré dans le camp de la young adult fantasy), on prend du plaisir à lire ce livre pour ce qu'il est (et pas pour ce que les marketeux voulait nous vendre, à savoir un game of thrones féministes... boarf, certes c'est agréable d'avoir des personnage féminines bien écrite et loin des faire valoir habituel du genre, mais on est pas sur de la révolution féministe non plus). Plusieurs point sont intéressants, notamment la coexistence de dragons de feu (proche de notre vision occidental) et de dragons d'eau (proche des dragons de la mythologie asiatiques). Certains personnages principaux nous font vivre de vrai moment d'émotion quand il surmonte leur préjugés. Les multiples versions des mythes fondateurs, très différents selon le royaume/reinaume qui les raconte est intéressant et apporte de la profondeur à la mythologie de cet univers.
J'ai un peu regretté la rapidité avec laquelle la bataille final est expédié, ou encore le manque de détails sur certaines partie du monde qui aurait mérité de plus longue description (plutôt que s'apensentir sur certains passage).
Le roman m'a tout de même laissé un bon souvenir, un bon roman de vacances, qui ne restera pas dans le haut de ma bibliothèque mais qui m'aura intrigué et intéressé au moins le temps où j'aurais côtoyé ces personnages.