Zafon a encore frappé : après m'avoir séduite avec son "Ombre du Vent", il m'enchante avec son "Prince de La Brume". La trame est moins politique et l'histoire moins dense que pour le premier, mais ce récit reste toutefois une excellente surprise qui fait de Zafon un "page-turner" et un conteur hors pair.
L'intrigue se situe pendant la Seconde guerre mondiale en Angleterre : la famille Carver fuit le conflit et s'installe au bord de la mer dans un village reculé, dans une ancienne maison recelant de lourds secrets..
Ici le surnaturel est omniprésent, et il faut aimer et accepter les "conventions" du merveilleux pour se laisser porter par ce conte et en savourer pleinement la beauté, l'inventivité et la créativité. On frissonne souvent, les trouvailles de Zafon en termes d'images sont fantastiques, la traduction - une nouvelle fois l'oeuvre de François Maspero - est excellente, bref on est pris très vite dans un tourbillon imaginaire réjouissant. On pourra également voir dans ce récit une intéressante lecture métaphorique de la menace d'enrôlement de la jeunesse dans le conflit mondial.
Merci, monsieur Zafon, une nouvelle fois, vous m'avez emmenée avec vous et mon voyage m'a beaucoup plu !