Au vu du nombre de critique que le livre a sur cette page (une pour le moment), je me sentais un peu obligée de contre balancé le regard masculin qui ont critiqué le livre d'Iris Brey.
Cet essai est important parce qu'il permet de parler d'autres types de films et surtout d'expliciter une autre manière de faire et de regarder le cinéma et les séries. Si je ne suis pas entièrement d'accord avec tous les arguments qu'elle avance, elle a réussi à me convaincre, à certains moments, que son analyse était envisageable, voire meilleure que celle que j'avais avant (par exemple au sujet d'Elle de Paul Verhoeven et de la manière dont le viol est filmé ou de Mektoub my love d'Abdellatif Kechiche et de ses multiples plans de cul (par ailleurs j'apprécie tout de même le film)). Elle ne critique jamais la qualité d'un film, mais le met au vu d'un regard féminin qui pendant trop longtemps a été ignoré ou invisibilisé (forcément ça fait des mécontents). Ce qu’Iris Brey offre est un nouveau point de vue et en cela son ouvrage est libérateur. Je n'avais jamais entendu parler d'Alice Guy, de Dorothy Azner, d’Ida Lupino ou de Marie-Claude Treilhou (avant très récemment, alors que j'ai fait une licence et un master en cinéma) et tellement peu de Chantal Akerman. Il est important qu'un ouvrage leur soit dédié.
Le regard féminin m'a permis personnellement d'agrandir ma filmographie avec des longs-métrages dont je n'avais pas ou peu entendu parlé.