Ecrivaine Portugaise, Dulce Maria Cardoso raconte ici son enfance, bien masquée sous les traits d’un autre enfant mais que l’on retrouve à chaque phrase. Une enfance marquée par la décolonisation en Angola, et le retour des Portugais dans le pays qu’ils ont dû fuir auparavant, ou ils ne sont pas réellement attendus.
La déracinement, la recherche du père et, surtout, la construction difficile de l’adolescence étouffée devant le poids des responsabilités sont ici abordées dans un style simple, mais surtout cohérent. Une période peu connue de l’histoire européenne est ici racontée sous un angle également peu traité, rendant l’ensemble intéressant, d’autant que la lecture y est fluide.
Loin d’égaler le modèle, les réflexions du jeune garçon dans ses errances à Lisbonne ont pu me rappeler celles d’Holden Caufield dans l’attrape-cœur, par sa vision à la fois candide et dure. Je l’ai lu durant mes pérégrinations à Porto ce qui, évidemment, a apporté beaucoup de charme à ces quelques pages que je vous conseille.