J’avais le premier tome depuis…5 ans je dirais. Je n’avais pas eu le temps de m’y plonger car j’étais en classe préparatoire à l’époque et malheureusement, j’avais dû abandonner toute lecture « plaisir » pour me consacrer corps et âme à ces deux années intenses.
Pourquoi y suis-je retournée en avril 2020 au point de lire le 2ème tome et de commencer le 3ème ? L’ennui de la situation a poussé au farfouillage des tréfonds de ma bibliothèque et ce livre était là…donc pourquoi pas.
On comprend très vite en quoi cette oeuvre a fortement inspiré George R.R. Martin: complots, faux-semblants, pièges, malédictions, personnages hauts en couleurs, querelles de territoires, manipulations…limite du soap médiéval. Certains protagonistes en rappelleront certains du Trône de Fer de manière troublante.
C’est très divertissant, ça se lit vraiment bien. Maurice Druon a un style très accessible qui tend à aller droit au but, sans les fioritures de la prose habituelle. Maintenant, il est clair que ce côté très axé narration historique un brin romancé a de quoi déconcerter ceux qui s’attendent à du cape et d’épée type Les 3 Mousquetaires d’Alexandre Dumas par exemple.
Personnellement, j’ai beaucoup apprécié en apprendre sur les Capétiens que je ne connaissais pas du tout (les notes historiques étant vraiment bienvenues), m’intéressant bien plus à la monarchie française dès la Renaissance. L’intrigue est simple et facile à suivre, ce qui rend possible de longues pauses entre les tomes sans que l’on ne se sente perdu.
J’avoue cependant que certains personnages m'ont un peu ennuyée sans pour autant me lasser et que l’oeuvre accuse son âge par effectivement la narration plutôt ampoulée et le schéma linéaire « personnage fait un plan et tout se passe comme prévu ».
En conclusion, c’est une bonne lecture et je suis contente d’avoir au moins lu les deux premiers tomes de cette série de livres tout de même mythique dans la littérature française. Ce n’est ni compliqué à lire, ni spécialement long (le découpage par tome est d’environ 300 pages maximum je dirais, ce qui fait qu’on a le temps de « respirer » un peu entre chaque livre) et en plus c’est une très chouette entrée en matière pour cette époque si on ne la connaît que vaguement.