Bled Ruiner
Encore un verre. Au coeur de la crasse du Whistlin' Dick, des rangées de péquenauds abrutissent les derniers souvenirs hagards des jours passés dans un torrent d'alcool. Ils tentent de noyer sous un...
Par
le 5 août 2016
30 j'aime
16
Superbe découverte ! Merci à la librairie d'Amiens qui avait caché ce bijou dans un papier kraft sous des mots-clés qui ont fait cling (mais je n'en souviens plus exactement. "États-Unis " "XXe" ?)
Le tout début est assez difficile avec sa phase d'accroche où l'on se perd un peu mais ça vaut le coup de poursuivre car une fois qu'on atteint le début de la biographie, c'est un berlingot de lait concentré : ça faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un livre à cette vitesse et j'étais bien contente de ses 600 pages pour passer encore plus de temps avec ce personnage atypique de pile électrique qui enchaine les douches froides. L'écriture, plutôt factuelle, fonctionne à merveille ; pas de misérabilisme, du rythme, de la tension, des dialogues indirects, un personnage principal plein de ressources qui se débat sous les écrasements qui l'accablent - une légende... On ne s'ennuie pas et certaines scènes sont magistrales - je pense par exemple à celle
où John explose la maison de sa mère
Ce roman, c'est la dissection sans concession de la société de Baker, paumée dans la Corn Belt, embrumée d'alcool, sous l'angle des marginaux qui tentent malgré eux de s'y faire une place en travaillant jusqu'à l'épuisement total. C'est cru, c'est violent, c'est prenant. Mention spéciale aux scènes de travail dans l'usine de volailles ; aussi efficace qu'un clip de L214... !
Bref, j'ai déjà envie de le relire parce que je sens que mon avis manque à mettre en avant toute la richesse du livre. Je vous conseille vivement de le parcourir pour vous faire votre propre opinion.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Livres (2019)
Créée
le 26 août 2019
Critique lue 387 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Le Seigneur des porcheries
Encore un verre. Au coeur de la crasse du Whistlin' Dick, des rangées de péquenauds abrutissent les derniers souvenirs hagards des jours passés dans un torrent d'alcool. Ils tentent de noyer sous un...
Par
le 5 août 2016
30 j'aime
16
Bienvenue à Baker, innommable petite ville des Appalaches où vous pouvez trouver se côtoyant joyeusement ou furieusement selon leur... sensibilité: -des ivrognes noyés dans des tonneaux journaliers...
Par
le 16 avr. 2015
22 j'aime
5
A tous les malchanceux, à tous les marginaux, les laissés-pour-compte, à tous les montrés du doigt, à tous les boucs-émissaires, toutes les têtes-de-turcs, à toutes les victimes de la bêtise et de la...
le 22 févr. 2014
22 j'aime
Du même critique
Ouuh les fourmis du militantisme quand tu lis ce texte ! Ses défauts d'abord : je trouve que la construction, surtout vers la fin, pêche un peu. Son côté fourre-tout m'a un peu décontenancée et je...
Par
le 31 oct. 2020
26 j'aime
3
Je reste là et je ne sais pas quoi dire. J'ai fini le livre tout à l'heure et je reste là, je ne sais pas quoi dire. Si j'aime autant Steinbeck c'est peut être parce que son écriture est très humble...
Par
le 20 oct. 2013
23 j'aime
4
J'aurais aimé mettre une note plus importante pour rendre hommage à deux supers scènes : la première, la descente de l'escalier infernal avec perdition dans le parking immense (et porte ouverte sur...
Par
le 16 janv. 2013
19 j'aime
4