« Le sentiment du fer » de Jean Philippe Joworski paru aux éditions Hélios.
Enfin ! Retour au Vieux Royaume, cet univers dont la découverte à débuter avec le recueil « Janua Vera » et c'est poursuivie avec le très bon « Gagner la guerre ».
Ma joie est tout de même modérée par la faible épaisseur de ce recueil de nouvelles, mais bon cela me permettra de patienter jusqu’à la sortie de « La chasse royale », suite de la trilogie celtique de l'auteur.
Le présent ouvrage est composé de cinq nouvelles :
-Le sentiment du fer
Retour à Ciudalia, deux siècles avant les aventures de Benvenuto. La politique de cette cité y était déjà un art dangereux et les couteaux toujours autant aiguisés.
Il est question de briser le futur siège de la cité par l'armée royale, en pariant sur la capacité d'un honnête assassin à bien travailler. Mais avant d'utiliser un outil il est toujours prudent de le tester …
L'elfe et les égorgeurs
On retrouve Annoeth, l'elfe qui traverse la vie de la jeune Suzelle dans « le conte de Suzelle ».
Un esprit vif , une langue habile et d'aimables manières sont bien plus utiles qu'une lame aiguisée pour un elfe affamé.
Profanation
Une plaidoirie particulièrement volubile face à des prêtres du Desséché. L'accusé aurait gagné un premier prix si un concours de mauvaise foi existait.
Désolation
Une expédition naine traverse une ancienne cité sous la montagne. Un dragon y sommeille, mais sa nature est surprenante. Un secret honteux sera dévoilé. On y découvre aussi qu'il est préférable de cacher son intelligence face aux nains.
La troisième hypostase
Une enchanteresse formée par les Elfes se retrouve au centre d'un conflit qui ne la concerne pas.
Quel plaisir de lire ce recueil. La langue y est incroyable et le style aussi. En fonction du protagoniste, l'auteur passe du langage maniéré de l'elfe à l'argot du soldat aviné et inculte.
Les récits se lisent rapidement, avec souvent, un sourire au coin des lèvres. Les scènes d'actions sont très prenantes.
Et je perçois toujours la touche du « rôliste » quand je lis Jean Philippe Jaworski, mais c'est sans doute l'effet des souvenirs de longues nuits de JdR.