Grand fan des œuvres de Maxime Chattam, « Le Signal », sans être foncièrement une mauvaise pioche, m’a franchement déçu. Je l’attendais pourtant avec une impatience folle tant sa thématique me plaisait. Hélas, l’absence de personnalité pénalise gravement ce nouveau roman. L’intrigue aligne en effet les poncifs du genre. On devine naturellement la volonté de rendre hommage aux grands auteurs de la littérature horrifique comme Stephen King. Le problème, c’est que Maxime Chattam ne fait preuve d’aucune virtuosité. Il se réapproprie rarement les icones avec lesquelles il s’amuse et, au final, force est de constater que l’originalité qui anime généralement ses romans est aux abonnées absentes. Par ailleurs, l’ambition de conjuguer horreur et polar est un échec. L’alchimie fonctionne rarement tant l’intrigue semble souvent coincée entre ces deux dimensions. Reste une intrigue convenue, rarement palpitante, au rythme parfois entraînant mais le plus souvent décousu. Certains chapitres traînent en longueur. On sent l’envie d’installer minutieusement les (trop) nombreux personnages. Hélas, ceux-ci s’avèrent trop lisses, tant et si bien que le lecteur oublie souvent qui est qui.
Il me faut donc avouer qu’au terme des premiers chapitres, je me suis rapidement ennuyé.