Nouvelle de Stephen King dans laquelle je me suis plongé avant tout pour des raisons professionnelles, « Le Singe » n'est pas la plus grande réussite de son auteur. Je ne suis pas forcément fan de l'écriture, le récit paraissant un peu longuet malgré sa soixantaine de pages. Les personnages auraient pu être également plus attachants et une fois qu'on a connu le principe, les situations semblent légèrement répétitives.
Mais bon, même en mode mineur, l'auteur de « Carrie » garde son talent de narrateur pour nous donner envie d'aller jusqu'au bout, gardant une intensité et une forme d'inquiétude autour du sort de ses héros. De plus, il offre une définition extrêmement précise du fantastique à travers cette figure du singe : peluche maléfique ou paranoïa du père ? On est évidemment tenté de pencher pour la première solution, sans en être totalement certain. Pas mal, donc, surtout grâce à quelques moments oppressants bien comme il faut, à défaut d'être vraiment marquante.